Les aiguilleurs du ciel, aussi appelés contrôleurs aériens, sont des fonctionnaires de la direction générale de l’aviation civile et travaillent dans les aéroports ou les centres de route. Leur rôle est de gérer la circulation aérienne du décollage à l’atterrissage de l’avion. Ce métier séduit de plus en plus de jeunes, mais on dénombre actuellement moins de 5000 postes d’aiguilleurs du ciel en France. C’est la raison pour laquelle ce sésame est souvent considéré comme difficile à obtenir.
Aiguilleur du ciel, un métier à responsabilités
Un aiguilleur du ciel passe sa journée dans son bureau au sol ou en haut de sa tour de contrôle. Il est entouré de radars, de radios et d’écrans, et il communique en permanence avec les pilotes qu’il doit guider. Il est également en relation constante avec le centre météo et, à la moindre alerte, il doit prendre les décisions adéquates.
Les contrôleurs aériens, dans la tour de contrôle, travaillent en équipe. Ils sont souvent en binôme, pour pouvoir surveiller à la fois la position des avions sur le radar, et la radio qui sert à échanger les informations avec les pilotes.
Devenir contrôleur aérien : quel parcours, quelles études ?
Le diplôme d’ingénieur du contrôle de la navigation aérienne
Pour devenir aiguilleur du ciel, il n’existe qu’une seule voie de formation : l’ENAC, l’école nationale de l’aviation civile qui est située à Toulouse. Pour être plus précis, c’est sur la section ICNA (ingénieur du contrôle de la navigation aérienne) que vous pouvez dès à présent vous renseigner.
Pour y étudier, il faut déjà avoir fait deux ans d’études après le bac, et surtout réussir le concours d’entrée. Le parcours à l’ENAC dure trois ans, et se termine par la validation de la seconde année de master et l’obtention du diplôme d’ingénieur du contrôle de la navigation aérienne.
Entrer et étudier à l’ENAC
Les deux années d’études préalables au concours de l’ENAC s’effectuent en prépa, souvent MPSI ou MP2I, ou bien dans une université en filière scientifique. L’examen se passe auprès du concours commun INP. Il coûte 230€, et il est gratuit pour les élèves boursiers.
Pendant leurs 3 ans de formation à l’école, les élèves passent autant de temps en stage qu’en classe et sont rémunérés. Cela peut paraître surprenant pour qui ne connaît pas la fonction publique, mais c’est bel et bien le cas : les étudiants sont des élèves fonctionnaires qui reçoivent à ce titre un salaire mensuel, qui varie de 1500€ en première année à 2200€ en troisième année. En échange, il y a une contrepartie, qui est de s’engager à rester pendant 7 ans dans la fonction publique une fois le diplôme obtenu.
Les qualités requises pour devenir aiguilleur du ciel
Un contrôleur aérien est passionné par son métier, et a conscience que des vies sont en jeu ! Celles des pilotes, mais aussi celles des voyageurs.
Pendant l’ensemble de ses études, c’est un élève brillant. Il maîtrise l’anglais, car c’est la langue avec laquelle il communique au quotidien. Il sait prendre des décisions rapidement et garde son sang froid en cas de problème. L’aiguilleur du ciel sait travailler et réfléchir avec un binôme. Il est prêt à travailler à des horaires peu conventionnels, car les avions volent de jour comme de nuit. Il est également doté d’un mental d’acier et d’une très bonne résistance physique.
Pour résumer : les avantages et les inconvénients du métier de contrôleur aérien
Les moins :
- L’entrée à l’ENAC est très sélective, ce qui peut être décourageant, mieux vaut avoir un plan B au cas où !
- Il faut avoir un caractère très souple, ne pas être sujet au stress et savoir travailler en équipe.
- Décider d’étudier pour devenir aiguilleur du ciel, c’est s’engager pour au moins 10 ans : 3 ans d’étude et 7 ans de carrière au minimum.
- Ce n’est pas un travail d’extérieur, il faut être prêt à passer de nombreuses heures assis et surtout concentré à 100%.
Les plus:
- Contrôleur aérien est un poste exigeant, mais passionnant.
- Les études pour devenir aiguilleur du ciel se font sous le statut d’élève fonctionnaire, et sont donc rémunérées.
- Le salaire d’un aiguilleur du ciel est lui aussi attrayant : il gravite autour des 2200€ à 4500€ net par mois, selon l’ancienneté.
- Le contrôleur aérien peut évoluer au sein de son poste et même gravir les échelons pour superviser à son tour les autres ingénieurs de contrôle.
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