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Devenir AES (Accompagnant Educatif et Social)

Aider les autres

Dans une société où les inégalités se creusent, où une part de la population lutte contre des problématiques personnelles fragilisantes, de nombreux métiers d’aide à la personne ont vu le jour. Si certains sont connus, d’autres, en revanche, méritent d’être mis à l’honneur. C’est le cas du métier d’Accompagnant Educatif et Social (AES).

Quel est son rôle, pour quel salaire ? Quelle sont ses conditions d’exercice et ses éventuelles perspectives d’évolution de carrière ? Quelle formation pour quel diplôme ? A l’issue de cet article, vous aurez toutes les clés en main pour mieux cerner cette profession d’avenir.

L’AES : une mission sociale

Auprès de qui intervient l’AES ?

Accompagner les individus, et ce sans distinction d’âge, en situation de handicap (mental comme moteur) ou de vulnérabilité : telle est la mission de l’AES. Enfants, adolescents, adultes, personnes âgées, il est en mesure de proposer son aide à toute personne ayant subi une perte d’autonomie, qu’elle soit provisoire ou définitive.

En quoi consiste exactement la tâche de l’AES ?

Pour encourager autant que possible l’aidé à reprendre possession de sa vie, l’AES aura à cœur de travailler 4 domaines spécifiques :

  • L’épanouissement social et relationnel : pour favoriser le renfort des liens sociaux, l’AES mettra un point d’honneur à favoriser le dialogue avec l’aidé. Établir une relation de confiance est impératif et constitue un point de départ au réel travail d’accompagnement.
  • Le lien avec la famille et l’équipe des aidants : l’AES est un véritable trait d’union entre la famille de l’aidé et l’équipe pluridisciplinaire dont il fait entièrement partie. Éducateurs, médecins, psychologues ou assistants sociaux sont autant d’acteurs avec qui échanger pour permettre, en toute cohérence, le meilleur accompagnement possible à l’aidé.
  • L’aide dans la vie quotidienne : que l’individu soit fragilisé de manière transitoire ou inapte à exécuter bon nombre d’actions quotidiennes de façon permanente, l’AES assurera, dans une mesure plus ou moins importante, des tâches de la vie courante comme l’alimentation (préparation des repas ou leur prise), l’hygiène (toilette, aide au bain ou à la douche), les déplacements, la bonne tenue du lieu de vie (ménage)…
  • Le maintien ou le développement de l’autonomie : par la relation de confiance qu’il a instaurée avec l’aidé, l’objectif de l’aidant est de le stimuler de façon à parvenir à l’enrichissement de ses capacités motrices et intellectuelles. Encourager à essayer, dédramatiser la difficulté ou l’échec pour faire en sorte que l’aidé progresse sur son chemin vers l’autonomie : voilà le credo de l’AES.

L’AES : ses cadres d’intervention

L’AES est susceptible d’intervenir dans divers lieux, en fonction des besoins de la personne qu’il accompagne. Il peut être amené à travailler en horaires décalés selon l’endroit où il exercera.

  • Au domicile de l’individu : En passant par les services d’Aide d’Accompagnement à Domicile (SAAD), les Service des Soins Infirmiers à Domicile (SSIAS) ou les Services Polyvalents d’Aide et Soin à Domicile (SPASAD), l’AES pourra intervenir directement chez la personne.
  • Dans les structures médico-sociales : Comme c’est souvent le cas pour les personnes atteintes d’un handicap (mental comme moteur), l’AES pourra intervenir en ESAT (établissements et services d’aide par le travail) ou en IME (Institut médico-éducatif). Il pourra également accompagner les personnes âgées dans les EHPAD (Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) ou les USLD (Unités de Soins de Longue Durée).
  • En crèche, en école, en collège ou lycée, et dans les centres d’activités et de loisirs : s’il intervient auprès d’enfants ou d’adolescents.

Les qualités de l’AES

Si la profession d’AES vous intéresse, sachez qu’il est nécessaire de posséder quelques qualités indispensables à l’exercice de ce métier :

  • Sur le plan humain : l’AES est fondamentalement empathique. Bienveillant, doté d’une aisance relationnelle certaine, il sait se montrer à l’écoute de la personne qu’il accompagne, sans pour autant tomber dans la passivité. N’hésitant pas à abonder en encouragements, il suscite l’envie de progresser chez l’aidé, tout en se montrant patient si les efforts fournis par celui-ci ne récoltent pas immédiatement leurs fruits.
  • Sur le plan physique : face à des situations où les manipulations physiques peuvent être inévitables (notamment si l’aidé n’est pas en mesure de se déplacer ou s’il a besoin d’une assistance pour certains gestes), l’AES doit être résistant : certaines zones du corps pourront être particulièrement sollicitées, en plus de créer une tension musculaire plus ou moins sérieuse. C’est pourquoi mieux vaut, avant de se lancer dans cette carrière, s’assurer que toutes les aptitudes physiques seront au rendez-vous.

Devenir AES : la formation et les diplômes

L’accession à la formation d’AES

En devenant AES, vous obtiendrez le DEAES (Diplôme d’Etat d’Accompagnant Educatif et Social), fondé en 2016, qui correspond à un niveau 3 (c’est-à-dire le niveau attendu en BEP ou CAP). Il s’adresse aussi bien aux jeunes futurs actifs qu’aux salariés, et il est accessible par la voie de l’apprentissage ou de la VAE (Validation des Acquis de l’Expérience).

S’il n’est pas exigé de prérequis spécifiques, il est préférable d’avoir acquis au moins un niveau Troisième : l’admission en établissement pour accéder à la formation, ainsi que la préparation du Diplôme nécessitent en effet de faire appel à des compétences suffisamment solides en compréhension de textes et en expression écrite.

Chaque établissement organisant lui-même sa formation, l’admission est sujette, en général, à une épreuve écrite d’admissibilité ainsi qu’à une épreuve orale.

Le déroulement de la formation d’AES

Mêlant théorie et pratique, la formation dure entre 9 et 24 mois et s’articule comme suit : 525 heures d’enseignement théorique, à l’intérieur desquelles des enseignements de tronc commun (soit 378 heures) et 1 spécialité (parmi 3 au choix, représentant un volume horaire de 147 heures, réparties sur 4 domaines). Cette spécialité sera à définir dès le début de la formation parmi :

  • Accompagnement de la vie à domicile
  • Accompagnement de la vie en structure collective
  • Accompagnement à l’éducation inclusive et à la vie ordinaire

Elle se compose également de 840 heures de pratique, sous forme de stages.

L’obtention du diplôme d’AES

Pour l’obtention de son diplôme, le futur AES devra : soit être évalué via le contrôle continu sur l’impulsion de l’organisme de formation, soit préparer un dossier de pratiques professionnelles (ou autre épreuve écrite), soit passer des épreuves orales.

Le salaire et l’évolution de carrière de l’AES

Le salaire de l’AES

Entre 1 300 et 1 500 € nets mensuels en début de carrière.

Les évolutions de carrière possibles de l’AES

Le métier d’AES offre de nombreuses passerelles vers un certain nombre de professions du secteur social : auxiliaire de puériculture, responsable d’une équipe d’AES, assistant de soins en gérontologie, aide-soignant…

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